Chaque été, des régates ont lieu au large du port de Tórshavn, la capitale. Fin juillet, à l'occasion de la fête nationale, une centaine d'équipes s'affrontent dans des embarcations traditionnelles en bois. La barreuse Jannie Dam Jacobsen entraîne trois fois par semaine son équipe, six femmes âgées de 25 à 40 ans. Toutes ont une famille, travaillent ou étudient et consacrent leur temps libre à ce sport très physique qui exige autant d'endurance que de passion. Cette année, l'équipe est bien décidée à remporter le trophée. Contrairement aux yolettes modernes, leur bateau taillé à la main dans le bois ne dispose d'aucun équipement de confort. À l'instar de nombreux Féroïens, l'ornithologue Jóhannis Danielson suit de près cette compétition, quand il en a le temps. Car il est constamment en déplacement pour étudier les oiseaux marins qui nichent sur ces îles, répertorier les guillemots et les mouettes tridactyles. Il équipe régulièrement ces oiseaux migrateurs de balises GPS. Il se rend également en hélicoptère à Mykines, une île à la nature intacte, habitée à l'année par huit personnes seulement. Hans Meinhart, le dernier Féroïen à avoir grandi là, y passe également les mois d'été. Depuis qu'il est adulte, il ne séjourne que sporadiquement à Mykines. Pourtant, il aimerait tellement vivre sur cette magnifique île coupée du monde où plane encore l'esprit des Vikings. Réalisateur: Friederike Schlumbom (2023)
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